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Élevage pastoral au Mali: Un trésor en mal de considération

C. A. DIA, L'Essor n°16578 du 26 novembre 2009
14 March 2010

Dans le cadre de la conférence internationale sur l'accès au marché et la commercialisation des produits de l'élevage pastoral en Afrique de l'Ouest et du Centre, Niko Pater, le directeur de SNV au Mali et en Guinée-Bissau, a animé une conférence de presse, lundi dernier, au Grand hôtel de Bamako.

Il avait à ses côtés, Mamadou D. Coulibaly, le directeur national des productions et industries animales (DNPIA), Mohamed Aly Ag Hamana, représentant d'Oxfam Mali, et Dodo Boureïma, de RBM-Mali. Niko Pater désirait expliquer aux journalistes les activités de sa société dans le développement de l'élevage pastoral de notre pays.

Comment faire pour que les éleveurs, hommes et femmes, profitent mieux, en termes de revenus, de leur investissement en temps et en compétence ? Que faire pour que l'élevage pastoral puisse tenir sa place dans les économies nationales ? Que faire pour que la législation foncière permette aux acteurs de faire leur travail en toute sécurité et de bénéficier pleinement des moyens modernes de communication ? Ce sont là quelques questions auxquelles le conférencier s'est efforcé d’apporter des réponses.

Le pastoralisme est un système de production animale pratiqué dans les zones arides et semis arides d'Afrique de l'Ouest et du Centre. Il contribue de façon substantielle à la constitution du produit intérieur brut (PIB) des pays. Cette participation se situe entre 10 et 20 %. Malgré le rôle prépondérant que joue le pastoralisme dans le développement économique, le secteur est aujourd'hui confronté à de nombreux défis, selon le conférencier.

L'abondante et récente littérature sur les dynamiques propres à ce système de production (ses rationalités, codes, modes opératoires et déterminants) est marquée par la marginalisation, la frustration et la déconsidération. Les acteurs dénoncent l'ostracisme, la discrimination et même l'exclusion dont ils sont victimes, à cause de leur mode de vie et de production, du fait des politiques et réglementations.

C'est pour remédier à cette situation que la présente conférence propose des idées nouvelles pour valoriser les connaissances et initiatives pertinentes de promotion des chaînes de valeurs des produits issus de l'élevage pastoral. Elle contribuera à fonder la valeur économique de l'élevage pastoral dans les économies d'Afrique de l'Ouest et du Centre et, par-delà, à améliorer la formulation des choix politiques et économiques nationaux et régionaux sur ce système de production.

Les journalistes se sont intéressés essentiellement aux contraintes qui pèsent sur le pastoralisme et aux actions menées par les différents intervenants (politique, société civile et Ong). Dodo Boureïma de RBM-Mali a situé la première contrainte au développement dans le système est politique. C'est à ce niveau qu'il faut surtout agir, a-t-il jugé. Quant au représentant de l'État, Mamadou D. Coulibaly, il a souligné combien les pouvoirs publics avaient consenti d'efforts pour le développement du système, notamment dans la filière laitière et de l'industrie qui lui est liée. Il a assuré que les pouvoirs publics restent déterminées à faire du pastoralisme un levier du développement économique et de lutte contre la pauvreté.

Le représentant d'Oxfam a fait le bilan des actions que son organisme a menées pour le développement du système. Il a cité, à cet effet, l'organisation des acteurs à la base, la mise à disposition d'infrastructures etc.


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